Droits civils et politiques

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Quel est l’enjeu ?

Les droits civils et politiques sont parmi les droits humains les plus connus, ils recouvrent la liberté contre les discriminations et le droit à la vie privée, ainsi que le droit de réunion pacifique, la liberté d’expression, le droit de vote et la liberté de religion. Mais les droits civils et politiques des enfants leur sont systématiquement refusés et ce sans presque aucune justification, malgré les lois internationales sur les droits de l’homme qui établissent ces droits pour tous·toutes. C’est une raison essentielle pour lesquelles les droits de l’enfant sont toujours largement non respectés. 

Quel est le problème ?

Les moins de 18 ans représentent presque un tiers de la population mondiale, et pourtant, à l’inverse des adultes, ils n’ont aucun mot à dire en ce qui concerne les règles et les lois qui régissent leurs vies ou dans le choix de ceux qui mettent ces lois en place.

Il n’existe aucun pays au monde qui autorise les moins de 16 ans à voter aux élections nationales et seulement une minorité autorise le droit de vote aux jeunes entre 16 et 18 ans aux élections nationales ou municipales. La participation des enfants aux manifestations est souvent interdite, découragée ou menacée de sanctions. Les enfants se voient imposer des opinions religieuses plus fréquemment que n’importe quel autre groupe de population, que ce soit parce que c'est la religion officielle d’un État, un transfert de croyances religieuses par les parents ou la religion qui est enseignée à l’école. De nombreuses activités allant de l’introduction d’une action en justice à l’obtention de l’accès à des informations sur Internet requièrent l’accord parental, ce qui rend la participation des enfants dépendante de la permission et des bonnes dispositions de leurs parents. 

Observer comment la société considère les droits civils et politiques des enfants est un bon indicateur pour comprendre comment la société les voit en tant que détenteurs de droits ou bien seulement comme la propriété de leurs parents.

Quelle est la solution ?

Il est nécessaire que les gouvernements reconnaissent que les droits humains des enfants ne se limitent pas à la protection, le bien-être et l’éducation ; les enfants ont aussi des droits civils et politiques établis dans des lois internationales. Afin d’améliorer le respect des droits civils et politiques des enfants, les gouvernements devraient  :

  • Le droit de vote : autoriser les individus à voter comme et quand ils le décident dès lors qu’ils sont capables de s’inscrire pour voter. Un tel procédé éliminerait l’utilisation de restrictions arbitraires en fonction de l’âge qui font abstraction de la grande variété d’aptitudes et de compétences que possèdent les enfants d’âges et d’expériences de vie différents.

  • L’encouragement au vote : augmenter les opportunités pour les jeunes de s’inscrire pour voter par le biais des écoles, au niveau local et au moyen d’autres institutions afin d’assurer que tous les enfants sont inclus. 

  • La citoyenneté active : les écoles et les autres institutions relevant de l’éducation devraient promouvoir l’éducation à la citoyenneté active concernant la démocratie et la politique, ainsi que l’éducation sur les droits humains.

  • La liberté de religion : les enfants sont mis en contact avec les croyances de leurs parents et impliqués dans des activités religieuses, mais ils devraient progressivement se voir donner le contrôle de leur propre engagement dans la religion de leurs parents ou de n’importe quelle autre religion, et être en mesure de choisir de ne pas avoir de religion du tout. 

  • L’accès à la justice : permettre aux enfants de porter des affaires en justice, en leur nom propre lorsqu'ils sont jugés compétents pour le faire, sans avoir recours à l'âge comme mesure de maturité. 



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