Violences sexuelles

 
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Quel est l’enjeu ?

On estime qu'un enfant sur cinq ou plus dans le monde souffre d'une forme de violence sexuelle, les agresseurs étant dans la grande majorité des cas des personnes que l'enfant connaît et en qui il a confiance. Cependant, les statistiques ne disent pas tout, car la plupart des cas de violence sexuelle contre les enfants ne sont révélés à personne, avec au moins 90 % des cas n’étant pas signalés aux autorités. 

Le type d'abus dont souffrent les enfants peut aller du harcèlement, de la prédation sexuelle, du viol, de l'esclavage et de l'exploitation, aux mutilations génitales, au mariage forcé et à la stérilisation ou à l'avortement forcé ou contraint. Et les abus peuvent avoir lieu partout, en ligne et hors ligne, à la maison ou à l'école, au travail dans les cas de travail domestique, dans la communauté dans les cas de tourisme sexuel et d'exploitation, pendant un conflit armé comme forme de torture et d’arme de guerre, dans les camps de réfugiés ou de personnes déportées et au sein d'institutions telles que les orphelinats, les centres d’accueil, les maisons de soins, les hôpitaux ou les centres de détention. 

Que faut-il changer ?

Les violences sexuelles sont l'un des pires crimes contre les enfants, car elles enfreignent un grand nombre de leurs droits, mais elles continueront si les causes profondes qui leur permettent d'exister ne sont pas remises en question. En général, l'auteur se livre toujours à un abus de pouvoir en prenant pour cible des victimes en raison de leur jeune âge, de leur petite taille et du fait qu'elles ont moins de chances de tenir tête et de se défendre. C'est ensuite le silence qui entoure chaque histoire d'abus sexuel qui dissimule la violence et, à son tour, protège l'agresseur qui peut continuer à maltraiter d'autres enfants. 

Les obstacles à l'accès à la justice sont également importants, car ils permettent aux auteurs d'infractions d'échapper à la redevabilité. C'est le cas des délais de prescription qui empêchent les victimes d'accéder à la justice si l'abus s'est produit il y a des années ; c’est aussi le cas lorsque l’on empêche les enfants qui ont subi un abus de porter plainte sans l'approbation d'un parent ou d'un tuteur, même si l'abus se produit au sein de la famille. 

CRIN estime que la transparence, la redevabilité, l'accès à la justice pour les enfants et la protection contre les violences sont essentiels pour mettre fin aux violences sexuelles contre les enfants. À cette fin, notre travail s'est concentré jusqu'à présent sur les institutions fermées, qui sont connues pour leur manque de transparence et de redevabilité. Notre objectif est d'encourager les réformes qui permettront d'ouvrir ces institutions au contrôle, de prévenir les dissimulations et de permettre aux victimes d'accéder à la justice. Nos campagnes actuelles visent:

 
 

Ce que CRIN fait à ce sujet

Child sexual abuse in religious institutions in Latin America (EN)

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Ressources (en anglais):